Dix lectures pour (bien) commencer l'année !

Bonjour et bienvenue sur "Dix lectures pour (bien) commencer l'année !", l'article de qualité qui vous fera rêver !

Je vous souhaite une année 2018 riche en bonnes lectures... A commencer peut-être par celles-ci ?

Je vais donc vous dévoiler dix lectures, dans mon ordre de préférence - sachant que d'une manière générale, je ne parle pas des romans que je n'ai pas aimé, ce sont donc des livres que j'ai appréciés avant tout !

On commence avec...

10. REBOOT

Reboot, d'Amy Tintera, est un des rares romans qui commence magistralement, et déçoit un peu ensuite... C'est vraiment étrange.

C'est un monde assez, il faut le dire, apocalyptique. Un virus fait mourir beaucoup de monde, et depuis quelques temps, il arrive que certaines personnes "rebootent" (comme une box !). C'est-à-dire que pour commencer... elles meurent. Ensuite, elles reviennent à la vie. Et chaque minute de mort avant de revenir leur prend un peu plus d'humanité, et leur confère une puissance physique importante. En d'autres termes, plus vous prenez de temps à revenir à la vie, moins vous serez proche d'une personne humaine, et plus vous aurez de force.

Je dirais qu'en moyenne, les Reboots sont aux alentours de 75, 80 minutes. Et l’héroïne est une Reboot... 178. Pour la petite histoire, elle s'est réveillée à la morgue, puisque l'on a pensé qu'elle ne revivrait pas tellement elle est restée morte longtemps...

Et cette Wren 178 rencontre un jour un certain Callum... 22. De son point de vue, c'est encore quasiment un humain.

Voilà pour l'intrigue. Le reste se lit, mais n'est pas, à mon goût, à la hauteur de ce que nous "promet" les premières pages, avec une intrigue si incroyable que celle-ci. Notamment au niveau des sentiments de Wren, qui est censée être quasiment une machine... Et c'est aussi pour ça que je l'ai mis en 10e position.

Pour personnes averties.

Mais c'est à lire. Et la fin vaut le coup.

9. Instinct 1

Instinct 1, de Vincent Villeminot.

J'ai découvert Vincent Villeminot avec sa série en deux tomes "Réseau(x)", que j'ai adoré, du moins à l'époque. Depuis, ce que je lis de lui n'est pas à la hauteur de cette première série, mais ça reste une référence de la littérature adolescente française.

Le principal défaut est le réalisme. Certaines choses me paraissent tirées par les cheveux. Et le héros manque un peu de panache, que diable !

Mais mention spéciale à Shariff, qui est plus ou moins mon personnage préféré. Quand les autres font des bêtises, c'est le gamin de douze ans qui vient sauver la situation (alors qu'il y a des adultes chevronné.e.s, et que d'une manière générale, c'est aussi le plus jeune). A coup de citations et d'armes à feu calibre je sais pas quoi (il sait mieux que moi).

L'univers est celui d'un drame au départ, où Tim, le personnage principal, perd toute sa famille dans un accident de voiture aux circonstances bizarres... Il sera finalement récupéré par le professeur McIntyre, qui le tirera des griffes d'un inspecteur un peu trop soupçonneux.

Scènes finales relativement dures.

A lire ! D'ailleurs, le tome 2 est encore mieux...

8. Le Clan de la louve

Le Clan de la louve, de Maite Carranza.

Celui-ci est relativement difficile à décrire car l'intrigue ne suit pas vraiment les codes classiques ; de nouveaux éléments peuvent apparaître assez rapidement, et une situation changer très vite. Les explications, sur les sorcières et les limites de leur pouvoirs par exemple, sont assez floues ; voilà ce qui m'a dérangé. Mais d'un autre côté, c'est "frais", et l'intrigue se déroule assez vite, ce qui rend la lecture facile.

Donc je l'ai lu car il est facile à lire et certains passages sont croustillants en eux-mêmes ; l’héroïne est vraiment maligne.

7. Ferrailleurs des mers

Ferrailleurs des mers, de l'auteur Paolo Bacigalupi, est un livre simple à lire mais prenant. Les pages, en tout cas sur la version que j'ai eue entre les mains, sont assez petites, et la police de caractères est assez grande, mais pas trop. Ainsi l'on tourne les pages facilement, et la lecture est confortable. Autant pour les deux précédentes raisons, autant parce-que ce livre est fluide et les personnages simples mais réalistes. L'intrigue est relativement classique, mais réserve quelques surprises et ce livre se termine très facilement.

Il est en 8e position car selon moi, il manque un peu de profondeur ; de sens caché ; d'intrigue vraiment complexe. Il n'a pas l'étoffe d'un "grand" roman, mais il possède l'avantage de se faire tout de suite apprécier, avec une approche classique, mais passionnante.

C'est aussi un monde un peu apocalyptique, mais dans une meilleure version tout de même que Reboot. Le principal problème est la richesse, qui comme de notre époque, est très mal répartie... En gros, le personnage principal est très pauvre et alors qu'il est encore jeune, doit beaucoup travailler pour survivre. Il rencontrera quelqu'un de l'"autre monde" : celui de la richesse matérielle inimaginable. Leur rencontre, parfaitement improbable, est celle d'un garçon qui sue chaque jour et d'une fille qui n'a jamais eu a travailler mais qui pour autant est loin d'être stupide...

Attention néanmoins, il y a des passages qui peuvent être un peu crus.

Je le recommande avec grand plaisir !

6. Le jour où le diable m'a trouvée

Le jour où le diable m'a trouvée, d'Amy Tintera.

Violet White habite un endroit... paumé. Il n'y a pas grand-chose à faire, son amie Sunshine n'est son amie que parce-qu'il n'y a pas beaucoup de choix, et bien qu'elle partage la maison avec son frère Luke, c'est comme si c'était son voisin ; elle et lui ne s'entendent plus.

Et puis, autant le dire, on ne voit pas tout de suite la queue fourchue de Lucifer. Mais. Mais. Mais.

Il y a un et même quatre mais.

Un beau gosse débarque. Voilà. Friqué en plus. Violet et River (quel nom romantique !) s'embrassent passionnément et coulent de jours heureux dans ce trou paumé. Fin de l'histoire.

Sauf que non, parce-que, même si l'on en voit pas la queue, le diable est bien trop présent au goût de tout le monde...

Difficile à décrire aussi, car il nage entre deux genres, à l'instar de son titre original "Between the Devil and the Deep Blue sea", expression anglaise intraduisible en une seule phrase, qui a donc été changée en "Le jour où le diable m'a trouvée". Traduit mot à mot, cela donne "[choisir] Entre le diable et la mer d'un bleu profond". L'expression francophone qui se rapproche le plus de celle-ci selon moi n'est autre que "choisir entre la peste et le choléra"; cela traduit un dilemme insoluble, une décision impossible.

Ce livre est écrit très finement.

A lire !

5. Les chasseurs d'âme

"Les chasseurs d'âmes", par Alyson Noël.

La première chose qui frappe, c'est la qualité de la forme de l'écriture. Intéressante, personnelle (on est directement dans la tête de Daire), bien formée et linéaire. Pas de "

Et puis.

Soudain.

Un cactus. Lui. Tombe. Sur. La. Tronche.

NOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!!!!". Ce genre de scène est capable de retenir l'attention et d'intriguer, mais cela fait aussi du bien de lire quelque chose de linéaire. Car je ne supporte pas les livres où l'on met tout le temps " Et puis. Soudain. Quelque chose attire mon attention. Un livre. Un chat. Ou est-ce un rat ? Mais non. C'est un chien." ; les petites phrases, voire les mots esseulés, c'est top de temps en temps pour rythmer l'histoire, mais quand c'est systématique (comme employer tout le temps pour un oui ou un non l'italique, mettre des "!!!" partout, des MAJUSCULES partout... CA PIQUE LES YEUX, ça !!!)... ben l'entre parenthèses a bien résumé. Ça PIQUE les yeux.

Bref, autant pour le scénario qui est vraiment très bien fait et palpitant que pour la forme agréable à lire, je recommande vraiment ce bouquin et les 3 suivants de la série.

4. Doppelgänger

"Doppelgänger", de David Stahler Jr, peut faire peur. Entre le nom bizarre et la couverture noire/blanche, ça a l'air d'être un bouquin pas fait pour faire rigoler. Google Traduction indique que "Doppelgänger", traduit de l'allemand au français, signifie sosie. Et c'est vrai. Sauf que c'est bien plus qu'un simple sosie...

Les Dopeulmachin (pas envie de cliquer sur le nom pour le corriger à chaque fois, et il n'y a pas d'autocorrection sur Wix) sont des créatures primitives, qui ne désirent pas particulièrement prendre le contrôle du monde, non, juste survivre... et dans survivre, il y a vivre. Et pour les Doppelganger, vivre veut dire principale prendre le contrôle des gens, au figuré.

Le héros de cette histoire, un Dopelbidule donc, va presque à contrecœur prendre possession du corps d'un pauvre clochard pour la première fois. Précision : je dis juste "le héros", car chez les Doppelganger, les prénoms sont une notion purement humaine.

Et ce clochard, enfin du coup, le héros, va se faire attaquer par une bande de jeunes en pleine nuit. Il finira par prendre possession du corps d'un des leur, Chris Parker.

Et va lui prendre la vie, et sa vie.

Le héros va donc devoir (provisoirement, car il est impossible de rester plus d'un mois dans le même corps) s'habituer à la vie compliquée de Chris, entre sa mère qui ne fait qu'acte de présence, et son père pour le moins violent. Heureusement, il y a la petite sœur de Chris, Echo [pure coïncidence, il se trouve que le nom d'Echo se retrouve aussi dans un autre livre de cet article, "Le jour où le diable m'a trouvée". Il s'agit de la petite ville perdue dans la campagne où se déroule l'intégralité de l'intrigue].

Et alors qu'il arrive plus ou moins à se dépatouiller dans cette famille... Tu l'as peut-être déjà deviné... Il va tomber amoureux.

Ce qui est un peu embêtant...

Je salue la performance pour l'écriture de cet ouvrage vraiment, vraiment, vraiment super. Le scénario est simple, voire classique, mais il est intéressant. Quand à la forme, je ne note rien de particulier, sinon que comme quelques autres romans de cet article, il est écrit à la première personne.

3. Marquer les ombres

Attention podium ! Avec "Marquer les ombres", on envoie du lourd, outre le fait que son auteure n'est autre que Veronica Roth, de la série Divergente.

Mais franchement, ce n'est vraiment pas pour cette raison qu'il siège au trio de tête.

Principal défaut, et euh... probablement le seul : le rythme, qui marque sans mauvais jeu de mots, quelques lenteurs. Surtout au début ; la construction est certes complexe, mais elle souffre de manque d'accroche les 50 premières pages. Mais persévérez : ce n'est pas le roman de l'année, mais ça vaut vraiment le coup.

Pour ce qui est de l'intrigue, justement, il s'agit d'un roman avec narrateur non identifié, mais dont les deux personnages principaux sont clairs, et, comme dans beaucoup d'histoires, n'ont absolument rien en commun.

Akos Kereseth est un garçon d'une famille élue par le destin. Son père exerce un travail humble, mais sa mère est une oracle douée et respectée.

Cyra Noavek vit sur la même planète, mais pas dans le même monde... Elle fait ni plus ni moins partie de la famille royale du peuple Shotet, éternel rival des Thuvhé... tu l'as compris là aussi, les Thuvhé sont le peuple de la famille d'Akos.

Encore une fois, tout les oppose. Non, ils ne tomberont pas amoureux... Pas tout de suite en tout cas (il y a un tome 2 à sortir !)... Mais Akos se retrouvera prisonnier de la famille Noavek.

De nombreux personnages, un univers très précis gouverné par le flux, qui est représenté de différentes manières selon les peuples (au passage, il n'y a pas que les Thuvhé et les Shotet), et qui offre à certaines personnes un don. Cyra Noavek, quand à elle, est considérée comme une arme maudite du fait de la puissance de son don : celui des ombres...

Quand à Akos, il tombera à point, puisque son pouvoir à lui... Hé !... Hmpf... A l'aide, les Shotet m'enlèvent !

2. Les Abîmes d'Autremer

La première chose que je me suis dite en fermant ce bouquin lut presque sans interruption, c'est : WHOUAAAOUH.

Ce que j'adore dans ce livre, "Les Abîmes d'Autremer" de Danielle Martinigol, c'est le système de trilogie trois en un : c'est comme si l'on avait trois épopées dans un seul ouvrage.

Personnage principal de la première saison : Sandiane Ravna, jeune reporter fouineuse et douée, qui percera le secret des mystérieux navire nommés "Abîmes".

Seconde saison : Corian Jon-Scalia, jeune homme en provenance de Djauze, une planète où la vie n'est pas facile, qui viendra tenter sa chance sur Autremer, la planète des Abîmes.

Troisième saison : je te dirais pas-euh, il faudra le lire !!

Bravo pour la sensation d'immersion. Bravo pour la construction du scénario, souple et complexe en même temps. Bravo pour le sujet, relativement réaliste sur certains points. Et surtout, bravo pour quelque chose de dur à trouver dans des pavés de science-fiction de littérature jeunesse : la poésie...

A lire ! C'est une pépite !

1. Une braise sous la cendre

La compétition a été rude. La seule chose qui fait que j'ai privilégié "Une braise sous la cendre" de Sabaa Tahir par rapport aux "Abîmes d'Autremer" qui arrive juste, tout juste après, c'est...

L'enjeu.

Mais par contre, n'espérez pas de poésie.

Attention donc, pour personnes averties : C'est plus sombre que Ferrailleurs des mers et Reboot.

Car justement, une braise va rougeoyer sous la cendre...

Encore une fois, il s'agit d'une vieille rivalité entre deux peuples, les Erudits et les Martiaux.

D'un coté, Lana, de la Résistance Erudite,

de l'autre, Elias Veturius, fils de [censuré].

Dans un univers aux allures de Rome antique, la terrible école Blackcliff, qui forme les impitoyables guerrier Masks de demain, va être le théâtre de l'accomplissement d'une prophétie vieille de cinq-cent ans.

Un nouvel empereur va être nommé.

Dans ce contexte tendu, Lana, sous couvert de la Résistance, va se faire passer pour une esclave de la Commandante de Blackcliff. Elle rencontrera Elias, moins loyal à l'Empire qu'il n'y paraît.

Aurait-elle enfin trouvé un allié dans sa quête pour retrouver son frère Darin, celui qui détient le secret du métal capable de vaincre les Martiaux, oppresseurs des Erudits?

Attention, livre dur, mais...

A lire absolument !